|
Mercredi 8 novembre 1944
9 heures – rassemblement à la caserne.
12h 30 départ de la caserne. Route à pied jusqu'à
Lesseux. Arrivé à Lusse à 15 h, il pleut.
Reveil a 11h ½
Jeudi, 9 novembre
1h 30 départ (destination inconnu), il pleut. Embarquement au
train. Passage à Strasbourg à 6h 15. Le morale est bon
malgré le froid.
Passage à Rastatt 8 h, toujours très froid
9 h passage à Muggensturm 9h 10 Malsch, alarme – stop
jusqu’à 10 h30 – 11h Ettlingen, 2ème alerte
12h 30 Karlsruhe. Vue des dégats d’un bombardement.
2h30 Graben-Neudorf
2h 20 Schwetzingen
3h 30 Arrivé à Mannheim. Nous descendons du train –
partout les ruines ( ?) et nous installons dans une école
à ½ démolie.
Il y a déjà 47 bombardeme. ents dans la ville. La
ville est remplie de Français et d’étrangers.
1 alerte dans la nuit.
Le bâtiment du camp:: La
Diesterweg-Schule
aujourdh'hui
|
Carte d'Identité:
Hubert Andersen, délivrée le mois de janvier
1944 à Epinal.
|
|
Vendredi 10
novembre 1944
Lever à 8h. Chambre de couchage: chambre 11 ; lits de
prisonniers. Malheur : punaises.
Menu : café – tartine de margarine… Alerte – à l’abre
(Bunker)
Midi : soupe de betteraves
Notre situation s’améliore par suite de réparations.
Passons au bureau pour nous faire affecter chez « Lanz ».
Rééducation professionnelle.
Première sortie dans Mannheim.
Samedi 11 novembre
Lever à 8h – quartier libre – partie en ville –
passage sur
le Rhin, direction de Ludwigshafen (grandeur considérable).
Rencontre de 2 Français
prisonniers qui nous invitent à
l’amicale. L’après-midi nous y allons. C’est un petit coin de
France en Allemagne. Bon accueil.
Retour – soupe, puis bridge, puis allons nous coucher.
Dimanche 12 novembre
Nous passons la journée à l’amicale. Nous ne pouvons pas
sortir avant que le nettoyage soit fini. Nous dînons avec un
« Stamm ». Après-midi au théatre.
Lundi 13 novembre
Lever à 5 heures. Nous nous rendons à l’usine – triage.
Entrée à l’atelier – jeunes gens et filles – bonne
familiarité – jusqu’á 6 h ½ .
Mardi 14 novembre
2 --- de travail à l’usine - limage – peu de travail
à faire – contre-maître peu méchant .
Midi soupe de betteraves à l’usine pas bonne vraiment.
Recommencement du boulot qui est de 7 à 11h ½ et de 12h
à 17h 30 ce qui fait 10 h de travail et ½ heure de repas
à midi.
Nous reclamons pour les bleus et les souliers de bois. – Les ch ---
commence à craquer. La vie est bien triste.
Soupe à l’école maigre. Pour le cassecroute : 1 pain pour
3 ou 4 , une cuillère de confiture et un morceau de saucisse
noire.
On nous annonce que demain le travail sera la nuit de 6h du sour
à 6h du matin, 5 nuits par semaine.
Mercredi 15 novembre
Encore travail de jour, pas de changement, rien de nouveau. Alerte le
soir.
Jeudi 16 novembre
On dort jusqu’á 8h, puis on va se promener en ville, voir
après Roger Erb que l’on ne trouve pas.
Retour pour la soupe, puis on se tourne au lit.
Puis nous nous preparons à aller au boulot après la soupe
à 6h : 1er boulot der nuit (au tour).
Bonne soupe à v-- à 11h ½ .
Vendredi 17 novembre
Le travail jusqu’à 5h 40. Puis nous rentrons buvon le
café et dormons jusqu’à midi. Puis soupe et de nouveau au
lit. Puis monotone la journée se poursuit. Nous
recommençons le travail à 6h.
Samedi
18 novembre
Le travail dure jusqu’á 6h, puis café et nous repartons
nous coucher jusqu’á la soupe de midi. Puis nous devons repartir
au boulot à 12h 30, mais 2 alertes consécutives nous y
amènent à 1h ½. Mais pas de patron présent
et nous faisons demi tour, puis allons en ville (l’amicale).
Puis nous rentrons, c’est la soupe, puis après un bridge, c’est
le lit.
Dimanche 19 novembre
Café à 7h, pous débarbouillage et en route
à la recherche de Roger Erb que l’on trouve sans peins à
l’aide de son adresse. Nous sortons avec lui et rentron pour la soupe
11h ½ .
Nous le retrouvons l’après-midi et à l’amicale nous
passon un excellent après-midi avec les Français
(croquet, orchestre, demis-- )
Puis nous allons manger un stamm à la gare car ce soir il n’y a
pas de soupe.
La vie, c’est dure ! Et une formidable urticaire s’acharne après
moi.
Enfin nous rentrons et nous faison un bridge puis allons nous coucher.
Bonne nuit !
Lundi 20 novembre
La semaine recommence semblable. Café à 6h. Anniversaire
pas normal. Nous allons au travail le soir à 6h. Minuit la
soupe. Il pleut.
Mardi 21 novembre
Le matin jusqu’à 6h paraît long, puis cafè et
nous nous couchons por la matinée. Dîner, puis
l’après-midi nous touchons nos bleus et nos « Holzschuhe
» que nous enfilons aussitôt et nous crânons avec le
soir au boulot.
Soupe et de nouveau au boulot. - Rien de change.
Mercredi 22 novembre
Un comité s’organise et des progrès sont en cours.
Nous dormons toute la journée, levons juste pour la soupe de
midi et le boulot le soir.
La soupe de soir s’améloire un peu. Nous retrouvons au boulot,
soupe de minuit.
Jeudi 23 novembre
Même chose : boulot à 6h thé, plus de café.
Puis on s’endort jusqu’á midi, soupe et repos. Puis
débarbouillage, lavage des mouchoirs et soupe et recommence le
boulot jusqu’á la soupe de minuit.
Vendredi 24 novembre
Les alertes se font assez rapprochées. Le soir au boulot, la
journée pendant le sommeil est toujours le même.
Samedi 25 novembre
Le nuit de boulot termine la semaine. Le matin nous allons nous coucher
jusqu’à l’alerte à 11h .
Jusque l’heure d’après-midi nous nous reposons, faisons notre
boulot, puis alerte et nous nous couchons. La nuit est
mouvementé (avions).
Dimanche 26 novembre
Allons à la messe 8h, puis voyons Roger Erb – de nouveau alerte.
Manger, puis promenade à Rheinau, rentrons, casse-croute et
allons nous coucher.
Lundi 27 novembre à
jeudi 30 novembre
travail de nuit,
la même vie se prolonge,
souvent les alertes.
|
C'était le tiquet pour un repas du 11 novembre.
Stamm"
c'est le "Stammessen", un
repas
très simple qu'on recevait sans avoir des tiquets
d'alimentation.
Amicale : une sorte de
café installé pour les travailleurs civils
français (STO) . L'amicale se trouvait au
milieu de la ville, peut-être S1 ou S2, pas loin du cinéma
UFA-Palast.
Roger Erb était un ami
de Hubert Andersen. Comme
apprenti boulanger il devait travailler pour le boulanger Hermann Kupferschmitt R 7,36 au centre de la
ville.
L'anniversaire de Hubert
Andersen.
|